Assurance animal de compagnie
Une assurance animal de compagnie est commercialisée auprès de certaines compagnies d’assurance. Ce n’est certes pas le produit d’assurance le plus fréquent que vous puissiez rencontrer (à l’inverse de l’assurance auto, habitation ou RC Familiale) mais une assurance animal de compagnie peut s’avérer utile pour les heureux propriétaires d’un animal de compagnie.
Selon l’assureur, cette forme de contrat peut prendre diverses appellations. Assurance animal, assurance pour animaux, assurance pour chiens (et chats), pour animal de compagnie / animal domestique, mutuelle pour animaux, assurance vétérinaire, etc…
Quelle que soit la dénomination, le principe reste identique d’un assureur à l’autre. L’assurance vise à couvrir les frais relatifs aux problèmes de santé que votre animal de compagnie pourrait malheureusement avoir au cours de sa (courte) vie d’animal.
But d’une assurance animal de compagnie
L’assurance animal de compagnie a pour but de vous faire bénéficier d’un remboursement des frais vétérinaires. Mais aussi des frais de traitement médicaux (radiographie, coloscopie, opération, etc…) et/ou médicamenteux, que votre animal pourrait vous occasionner à l’occasion d’un souci de santé.
La prise en charge de ces frais, déduction faite de la franchise et limités au seuil d’intervention prévu par votre contrat, est conditionné au fait que ces soucis de santé soient consécutifs à une maladie (tumeur, otite, dysplasie, arthrose, diabète, etc…). Ou bien à un accident (empoisonnement, accident de la route, intoxication alimentaire, membre cassé, etc…). En sus de cette garantie de base, des garanties complémentaires peuvent apparaître au contrat. Parmi celles-ci une indemnisation peut être prévue en cas de :
- Décès suite à une maladie ou un accident
- Perte ou vol de votre animal de compagnie
- Frais engagés pour retrouver votre animal volé ou disparu
- Frais de garde (chenil par exemple) dans certains cas bien précis
- Annulation de votre voyage du fait que votre animal de compagnie est blessé, malade ou a disparu
Bien évidemment un montant maximal est des conditions d’intervention sont prévus pour chacune de ces situations. Se référer à votre contrat et ses conditions générales sera donc une nécessité pour en prendre connaissance étant donné que les conditions, restrictions et montants couverts varient d’une assurance à l’autre.
Postes de dépense pris en charge par l’assurance animal
Voici de manière exhaustive une liste de postes de dépense qui peuvent être pris en charge par l’assurance animal de compagnie. Bien évidemment il faut que ces dépenses soient consécutifs à un cas couvert par le contrat d’assurance. Des justificatifs doivent aussi systématiquement être présentés et au besoin ces frais devront être approuvés par un vétérinaire-conseil dépêché par l’assureur.
- Honoraires du vétérinaire (consultation, bilan de santé, visite, analyse, frais de séjour, etc…)
- Honoraires relatifs à une intervention chirurgicale
- Frais de pharmacie, d’anesthésie et de soins consécutifs au traitement préconisé par le docteur vétérinaire
- Frais d’analyse ou d’examen de laboratoire (radiographie, coloscopie, opération, etc…)
- Indemnités diverses prévues par le contrat (en cas de perte, vol ou décès de l’animal, frais de recherche, de garde, etc…)
Limitation de l’assurance animal de compagnie
Cette forme de contrat d’assurance n’est pas réglementée. Libre donc à l’assureur de façonner le contrat à sa guise. Selon ses propres restrictions et couvertures qu’il est prêt à vous accorder. Il y a donc lieu de vérifier minutieusement les options de couvertures du contrat qui vous paraît intéressant et que vous vous apprêtez à souscrire.
Pensez aussi à vérifier quelles sont les exclusions prévues par le contrat. Ceci vous évitera toute éventuelle désillusion au cas où votre animal de compagnie venait à connaître un souci de santé. Voici quelques-unes des limitations les plus fréquentes que l’on peut rencontrer dans un contrat d’assurance animal de compagnie :
Délai de carence
Très souvent un délai de carence est prévu au contrat. Ce délai correspond à une période suivant la souscription du contrat pendant laquelle les garanties du contrat ne s’appliquent pas encore. Ou alors dans des proportions plus limitées. L’imposition de ce délai a pour but d’éviter les cas de fraudes puisque la souscription d’une telle assurance a pour but de parer à un imprévu. Et non pas à couvrir une situation problématique existante.
Pensez dès lors à vérifier à combien s’élève ce délai. Et si éventuellement une période de transition est prévue. Intervention qu’à 50% par exemple pendant le délai de carence. Voire intervention progressive au fur et à mesure que l’on se rapproche de la réelle prise d’effet des garanties. Les cas accidentels (qui sont par définition des faits fortuits et imprévisibles) ne sont généralement pas concernés par l’éventuel délai de carence.
Seuil d’intervention
Un seuil d’intervention est prévu dans les contrats d’assurance animal de compagnie. La prise en charge des frais est assurée à concurrence d’un montant. Ce montant maximal est repris dans les conditions générales relatives au contrat d’assurance. Le seuil d’intervention peut-être prévu différemment par « sinistre » ou par période (pour l’année de souscription le plus souvent). Pensez dès lors à vérifier pour quel montant votre animal est réellement couvert. Et si ce montant vous paraît suffisant. Il n’est pas rare de pouvoir choisir soi-même le seuil d’intervention. Bien évidemment au plus ce seuil sera élevé, au plus le montant de la prime à payer sera aussi élevé.
Présence d’une franchise
Bien souvent ce genre de contrat prévoit une franchise. Cette franchise constituera le montant qui restera à votre charge. Et que vous devrez donc par vous-même débourser. L’assurance prendra à sa charge le montant qui excède la franchise contractuelle et ceci jusqu’à concurrence des frais totaux engagés par cette procédure. Le maximum étant défini par le seuil d’intervention prévu par le contrat. La franchise peut être un montant fixe (par exemple 100€ de franchise quel que soit la situation rencontrée ou le montant des frais). Ou bien la franchise peut être un pourcentage de l’ensemble des frais que l’assurance a prévu de prendre en charge. Avec bien souvent là aussi un montant minimal de franchise.
Pour ce dernier cas, on pourrait ainsi avoir une franchise de 20% avec un minimal de 100€ restant à votre charge. Imaginons des frais de traitement de 400€, vous supportez 100€ (20% correspondant à 80€ mais franchise minimale de 100€) de votre côté et l’assureur vous remboursera 300€. Si les frais sont de 800€, 160€ resteront à votre charge tandis que l’assurance vous remboursera le reste, soit 640€. Bien évidemment au moins la franchise est élevée au plus le contrat sera intéressant. Du moins en théorie car cet aspect doit être mis en parallèle avec le prix final que vous avez à payer pour ce type d’assurance.
Exclusions et restrictions
Il existe évidemment plusieurs situations dans lesquelles l’assurance animal de compagnie n’interviendra pas. Celles-ci sont énumérées dans les conditions générales ou particulières du contrat. Par exemple les frais de consultation ordinaire auprès d’un vétérinaire, de vaccination ou d’identification n’entrent pas en ligne de compte pour un éventuel remboursement via cette assurance. Une affection préexistante ne sera pas couvert non plus. De même que les frais de grossesse, de stérilisation, de castration, d’alimentation ou de traitement préventifs.
Les frais relatifs à des problèmes d’ordre héréditaire, congénital, comportemental ou causés intentionnellement non plus. Référez-vous à votre contrat. Et ne soyez pas étonné si la liste des exclusions et autres restrictions est longue. A vous de juger si les limitations imposées dans le contrat sont contraignantes, ou non.
Conditions d’acceptation
Tous les animaux de compagnie ne sont pas toujours acceptés dans ce type de contrat d’assurance. L’âge est ainsi l’un des principal critère d’acceptation. Pour la faire courte, sachez que les jeunes et les vieux animaux (l’âge où les problèmes sont les plus fréquents) ne sont généralement pas acceptés. Un animal de moins de 2 ou 3 mois ne pourra ainsi encore être assuré. Si l’animal est âgé de plus de 5 ans non plus. Cependant une fois couvert (avant les 5 ans pour reprendre cet exemple), l’animal le restera tant que vous continuerez à payer vos primes et ceci indépendamment de l’âge que peut atteindre votre meilleur ami.
Les âges et conditions d’acceptation divergent d’une assurance à l’autre mais le but avoué de l’assureur est de ne pas assurer un animal susceptible de lui faire débourser plus que nécessaire. Pensez donc à vous attarder sur cette spécificité avant de vous intéresser (peut-être inutilement) à cette forme de contrat. Un examen médical préalable peut éventuellement être exigé. La durée de ce type de contrat est généralement d’une année, tacitement renouvelable d’année en année. Si vous souhaitez stopper le contrat, il vous faudra adresser un courrier de résiliation par recommandé à la compagnie au minimum 3 mois et 1 jour avant la date de renouvellement automatique du contrat.
Facteurs influençant le prix d’une assurance animal
Le coût d’une assurance animal de compagnie variera selon le type d’animal couvert mais aussi en fonction de la race de l’animal. Par exemple certaines races de chien sont plus sujets aux maladies que d’autres. Un Chihuahua n’a par exemple pas les mêmes besoins qu’un Labrador ou un Berger Allemand. Une surprime sera alors comptabilisée. Autrement c’est l’âge de l’animal qui fera fluctuer le prix. Au plus l’animal est âgé, au plus le prix sera élevé aussi. Logique en définitive car au plus on avance en âge, au plus le risque de connaître des soucis de santé est élevé. Les animaux n’échappent pas à cette règle bien connue des êtres vivants.
Critères pour bien choisir une assurance animal de compagnie
Quitte à assurer son animal de compagnie, autant qu’il le soit correctement. Cela vous évitera des désillusions, voire même d’avoir le sentiment d’avoir payé inutilement une assurance. Lire le contrat que vous vous apprêtez à souscrire vous évitera donc dans la plupart des cas toute forme de malentendu et vous saurez parfaitement à quoi vous attendre vis-à-vis de votre assureur en terme de prestations et services. Donc préalablement à la signature du contrat, attardez-vous sur les aspects suivants :
- Quelles sont les garanties proposées dans le contrat d’assurance ?
- Dans quelles situations pouvez-vous bénéficier des prestations prévues par le contrat ?
- Outre les frais de santé, des garanties complémentaires sont-elles prévues ?
- Jugez-vous l’ensemble de ces garanties suffisantes et satisfaisantes ?
- Comment et de quel montant serez-vous remboursé en as d’intervention de l’assurance ?
- Existe-t-il un seuil d’intervention maximal prévu par le contrat ? A combien s’élève-t-il ?
- Une franchise reste-t-elle à votre charge ? Comment est calculé la franchise ? Est-elle acceptable ?
- Y a-t-il un délai (de carence) après signature du contrat et avant que vous ne puissiez bénéficier de l’ensemble des prestations ?
- Mon animal, notamment au vu de son âge, sera-t-il être accepté (et donc assuré) ?
- Quelles sont les exclusions et restrictions prévues au contrat ?
- A combien s’élève le coût de cette assurance animal de compagnie ? Est-elle intéressante au regard des prestations proposées ?
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